Concerts du festival "Les rendez-vous de l'Erdre", à Nantes, le 2/09/2007

Publié le par François

Troisième et dernier jour du festival "Les rendez-vous de l'Erdre", à Nantes... un bien beau festival, avec de nombreux stands pour se restaurer, découvrir des produits artisanaux, les saisons culturelles des structures nantaises, sans parler des activités nautiques... tout cela avait encore un petit goût de vacances, alors que beaucoup de monde avait déjà retrouvé le chemin de l'école. euh, je veux dire du boulot !

Superbe début d'après-midi avec le duo Sophia Domancich (piano) / Simon Goubert (batterie). On sent une grande complicité entre eux, chacun étant à l'écoute de l'autre. Sophia Domancich, qui a proposé plusieurs de ses compositions, a un très beau jeu, lyrique et profond, à aucun moment démonstratif, tout en finesse. Simon Goubert sait se faire coloriste (avec les maillets sur ses toms), mais aussi plus dynamique, quand il attaque la caisse claire à la baguette.

Un concert d'une grande beauté, avec de vrais moments d'apesanteur, comme cette reprise de "Seagulls in Christiansen", de Mal Waldron. A noter qu'ils ont publié un album ensemble sur lequel figurent certains des morceaux joués lors de ce concert, You don't know what love is, en 2007, chez Cristal Records.

A 16h30 dilemne : rester écouter Pulcinella, sur la même scène, ou aller voir Interphazz, un peu plus loin. Histoire de me dégourdir un peu les jambes et de se mettre à l'ombre (le temps était (enfin !)estival en ce début septembre), j'opte pour Interphazz, après avoir rapidement parcouru un petit bout de l'exposition sur le jazz à Nantes. Saviez-vous que le premier concert de jazz eut lieu en Europe à Nantes, en 1917 : Jim Europe, alors mobilisé, joua au théâtre Graslin. D'une certaine manière, le festival poursuit la tradition du jazz à Nantes.

Mais revenons sur Interphazz : de très belles compositions, atmosphériques, un sax soprano (Serge Michel, ancien de Pharoah) avec un très bon son, jamais agressif... on se serait cru revenu dans les années 70, lorsque les musiciens offraient des voyages intersidéraux.

Très beau moment, mais la curiosité autour de Pulcinella fut plus forte : retour scène Sully.

Et là, grosse claque : sûrement un des moments les plus beaux, drôle et fou du festival : ces toulousains (sax, jouets, accordéon, contrebasse, batterie) proposent une musique à la fois très travaillée et ludique, avec une grande cohésion, des jeux de scène très étudiés. Un vrai bonheur : quand l'exigence musicale rejoint la bonne humeur, ça s'appelle Pulcinella, sans hésiter. On comprends mieux pourquoi ils ont éré sélectionnés dans le cadre du projet "Jazz migration" de l'AFIJMA, qui leur permmettra de se faire connaître du plus grand nombre en jouant sur plusieurs scènes de festivals reconnus.

Pour n'avoir vu qu'un morceau du duo Erikm (platines) et Akosh S., saxophonistes hongrois, je préfère ne rien dire, excepté que manifestement, il s'agissait de musique expériementale, voire free.

Retour à une musique plus facile d'accès avec le Gaby Blues band, qui faisaient la clôture de la scène blues : répertoire intéressant pour ces vétérans, largement inspiré par Eric Clapton semble-t-il : parmi les trois premiers titres, "Further on up the road" et "Steady Rollin' man", deux chevaux de bataille de Slowhand dans les seventies... malheureusement, malgré une section de cuivre efficace, les chanteurs/guitaristes du groupe, qui a débuté dans les seventies, n'étaient malheureusement pas au meilleur de leur forme : dommage, car le répertoire était prometteur !

19h30... il était temps de retourner sur Rennes, mais je me suis laissé dire que le spectacle final des invités d'honneur du festival, les japonais de Shibusa Shirazu décoiffait : une vingtaine de musiciens, chanteurs et danseurs jazzy/rock/funk, avec chorégraphie et tout le tintouin...

Un bien beau festival : réservez d'ores et déjà votre dernier week end d'août 2008 !

Publié dans Concerts

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