Concert du Trio de Pascal Salmon, à l'Institut Franco-Américain, à Rennes, le 26/04/07

Publié le par François

L'association Planète jazz est une toute jeune association rennaise. Depuis quelques temps déjà, elle organise au Scaramouche, 3 bis rue Duhamel, chaque mercredi soir, une jam session où musiciens professionnels et amateurs peuvent se rencontrer.

Depuis peu, elle s'est lancée dans l'organisation de concerts de jazz, en collaboration avec l'Institut Franco-américain, situé quai Chateaubriand. Quoi de plus naturel en effet que de proposer du jazz dans un lieu intimement lié aux origines de cette musique ?

Après avoir accueilli Ze Big Band, le deuxième concert organisé par l'association à l'IFA avait lieu ce jeudi : il s'agissait du concert du Pascal Salmon Trio.

Pascal Salmon est bien connu des rennais s'intéressant un tant soit peu au jazz : enseignant à l'Université, au Conservatoire, il dirige aussi le big band universitaire. Il proposait ce soir-là avec ses accolytes un programme centré sur l'oeuvre de Bill Evans, mais aussi sur les continuateurs de son oeuvre où des musiciens à l'univers proche.

On a ainsi pu entendre des "hits" de Bill Evans ("You must believe in spring", de Michel Legrand), mais aussi de très belles compositions de Steve Swallow ("Falling grace", "Peau douce", "Eiderdown"), de John Abercrombie ("Freestore"), Wayne Shorter ("Infant eyes"), Steve Kuhn ("Chicken Fever"), Richie Beirach ("Living"), Sam Rivers ("Beatrice"), Horace Silver ("Barbara") ou encore Tom Harrell ("Terestris").

Un répertoire de jazz fortement marqué par la musique classique de la fin du XIXe siècle, notamment du point de vue harmonique... mais n'allez pas croire qu'il s'agissait de "romantico-jazz" : ça swinguait, et les musiciens "envoyaient" dur ; les soli de Pascal Salmon faisaient monter la sauce, pendant que ceux du contrebassiste, Frédéric Guesnier, dont la sonorité s'affirme peu à peu, très sobre, nous faisaient doucement revenir sur terre, apaisés.

Quant aux 4/4 échangés avec le batteur, Jean-Marie Stéphan, ils étaient toujours bien sentis, même si il m'a semblé que dans les moments d'accompagnement en douceur et les fins de morceaux, tout n'était pas parfaitement en place...

Bref, une soirée agréable, et une heureuse initiative, dans une ville où le jazz se fait bien rare. Et il paraîtrait que d'autres concerts sont prévus (dès mai), ainsi que d'autres initiatives... à suivre.

 

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